Le Système d’Alerte et d’Information des Populations (SAIP), l’alerte de demain

Mis à jour le 26/09/2014

Le projet SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations) est porté par le ministère de l’Intérieur.

Il a pour objet de doter la France d’un « réseau d’alerte performant et résistant, en refondant le système actuel centré autour du Réseau National d’Alerte ».

Débuté en 2009, le déploiement du projet devrait aboutir à l’horizon 2017.

Pourquoi ce projet ?

Les constats qui sont à l’origine de cette volonté de REFONDRE, COMPLÉTER et AMÉLIORER le dispositif français d’alerte à la population sont :

  • le Réseau National d’Alerte (RNA) mis en place dans les années 1950 est aujourd’hui obsolète, de nombreuses installations étant devenues hors d’usage faute d’entretien ;
  • certaines sirènes industrielles (sirènes des sites Seveso seuil haut) ne peuvent être activées que par les exploitants et non par les autorités chargées de la direction des opérations de secours (maire et préfet) dont l’alerte est une des responsabilités ;
  • les communes françaises étant très inégalement équipées en moyens d’alerte, il existe un certain nombre de zones blanches (secteurs en dehors des périmètres de couverture des systèmes d’alerte).


Le projet SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations) vise à remédier à ces faiblesses dans le dispositif d’alerte au niveau national. Cette optimisation de l’alerte a par ailleurs pour vocation de mieux prévenir la population face à toutes les situations à risque : phénomènes naturels, accidents technologiques, risques sanitaires, mais aussi menaces terroristes ou militaires.

Le principe du SAIP

L’amélioration du taux de couverture des systèmes d’alerte et d’information repose sur :

  • une mise en réseau de certaines sirènes existantes (RNA, sirènes communales, puis sirènes PPI Plan particulier d'intervention) sélectionnées selon leur implantation géographique et un renforcement de ce dispositif par d’autres moyens d’alerte et d’information (médias nationaux et locaux, SMS, automates d’appel, etc.), l’ensemble des systèmes pouvant, par ailleurs, être activés concomitamment au besoin ;
  • une organisation spatiale des moyens basée sur une logique de bassins de risque et bassins d’alerte, visant à positionner les moyens d’alerte de la manière la plus pertinente au regard des circonstances locales (urbanisme, bruit ambiant, etc.) afin d’atteindre un maximum de personnes ;
  • le déclenchement de l’alerte sur décision du maire, du préfet ou du premier ministre.

Recensement des moyens d’alerte et d’information

Le recensement des moyens d’alerte et d’information existants a été effectué en 2010 par chaque département. L’objectif était de cartographier ces moyens d’alerte et d’information.

Ce recensement portait uniquement sur les moyens fixes, à savoir :

  • les sirènes (RNA ou non : propriété de l’Etat, des SDIS Service départemental d'incendie et de secours, des collectivités et des établissements SEVESO) implantées à l’extérieur des bâtiments et destinées à donner l’alerte aux populations ;
  • les automates d’appel (propriété de l’Etat, d’exploitants privés ou de collectivités) permettant d’alerter la population et/ou les administrations par téléphone, SMS, fax, courriel ;
  • les panneaux à messages variables (PMV) fixes en agglomération (sauf gares).